L’État indien le plus peuplé rejoint ainsi les 10 autres à avoir approuvé une législation similaire.
Le 24 février, l’Assemblée législative de l’Uttar Pradesh, État le plus peuplé de l’Inde, a approuvé mercredi le « le projet de loi portant interdiction de conversion religieuse 2021 ». Ce projet de loi interdit la conversion religieuse par des moyens frauduleux ou liée à tout autre moyen indu dont le mariage.
Il rejoint donc les 10 autres États indiens, dont le Madhya Pradesh, à avoir légiféré en ce sens. Le projet de loi fixe des peines allant jusqu’à 10 années de réclusion ainsi qu’une amende de 50 000 roupies indiennes, soit environ 560 euros. L’Agence Fides explique que « le projet de loi prévoit que personne ne se convertisse, directement ou indirectement d’une religion à une autre par le biais de l’usage ou de la pratique de fausses déclarations, de force, suite à une influence indue, par la coercition, suite à des promesses, à des actions de persuasion ou à tout autre moyen frauduleux, ni au travers du mariage ».
Selon le Premier Ministre d’Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, cette loi vise à protéger les femmes hindoues de conversions forcées à l’islam, via le mariage. Un phénomène appelé « jihad de l’amour ».
Mais pour Joseph Pamplany, Evêque auxiliaire de Tellichéry et membre de la Commission pour la Doctrine de la Conférence épiscopale d’Inde, « de telles lois vont à l’encontre de l’esprit de la Constitution indienne qui garantit à tout citoyen la possibilité de professer, de proclamer et de prêcher librement toute religion de son choix suivant sa conscience. Sous le prétexte de contrôler la conversion sur la base de compliments ou par la force, prennent pour cible les minorités religieuses, en particulier les chrétiens et les musulmans ».
M.C.
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